lundi 11 avril 2011

Hawaii (3/4): la forêt tropicale

RDV donc à 7H du matin avec tous ceux qu'une marche en forêt, avec l'optique de découvrir les espèces d'oiseaux du coin, motivaient. Le temps de signer toutes les décharges qu'il fallait en cas d'accidents et nous étions partis. Ben oui, il faut bien dire à qui de droit que nous sommes les seuls responsables s'il nous arrive quelque chose et non ceux qui nous ont emmenés en forêt (bienvenue aux US!).

Nous avons eu la chance de pouvoir aller dans une partie de la "3 Moutain Alliance" qui est interdite au public (c'est bien des fois le privilège d'être biologiste!). Cette partie-là est, depuis peu, vide de tous herbivores ou autres espèces d'animaux (hormis les rats) ayant été introduites au cours de l'histoire d'Hawaii. C'est le problème majeur d'Hawaii: beaucoup trop d'espèces ont été introduites, au fur et à mesure de la colonisation, qui ont bien évidemment entraîné la disparition ou le déclin des espèces endémiques. Bref, en tout cas, après près de 15 ans de campagnes d'exclusion, cette partie de la forêt a été (enfin?) débarrassée des cerfs, vaches, mouflons, chèvres, sangliers et autres herbivores qui n'ont rien à faire ici.

Pour ma part, je n'avais pas de jumelles donc je n'ai pas vraiment pu observer les oiseaux. Surtout que j'étais entourée de vrais ornithos (du genre ceux qui cochent les espèces qu'ils voient donc on va dire les purs et durs!) et donc pas évident de pouvoir récupérer les jumelles de temps en temps pour pouvoir en voir aussi. Mais bon, à vrai dire, je m'en fous un peu, la ballade dans la forêt était largement suffisante et cela valait déjà le coup d'oeil.

Je dirais que la caractéristique majeure de cette forêt est que tout est immense. Le mot le plus proche pour décrire ce que l'on voit et qui peut être employé est: jungle. Les sous-bois sont limites impénétrables. Bien évidemment, des suivis d'arbres ou de placettes ont lieu en forêt donc j'imagine la difficulté pour se rendre d'un point à l'autre. J'en ai fait suffisamment pour savoir de quoi je parle. Après, l'avantage est qu'il n'y a pas de trucs qui piquent (genre ronces ou autres), il n'y a pas non plus de prédateurs comme il peut y avoir, par exemple, dans les forêts brésiliennes (genre jaguars ou autre panthères) et enfin, il n'y a pas non plus de serpents, scorpions ou tarentules. Donc finalement, cela ressemblerait presque à une partie de plaisir de faire de l'échantillonnage dans les forêts hawaiiennes! :D Bon, assez parlée, je vous laisse découvrir tout ça!


Oui, la petite tâche rouge est bien quelqu'un en train de marcher sur le sentier!


Cette crosse de fougère faisait "juste" ma taille en hauteur!


Petite vision des fougères arborescentes. Avec en arrière-plan le gros de la troupe...


Non, non, vous n'êtes pas en Afrique!

Vous pouvez voir au-dessus une ancienne aire de paturage utilisée par des troupeaux de vache. Aucune trace de sous-bois, on dirait qu'on est passé avec la tondeuse!


Voici la taille "normale" des arbres...


Petite plante épiphyte.

Bon, il faut que je vous raconte l'anecdote par rapport à cette plante quand même! Les gens pensaient donc que c'était une plante épiphyte. Jusqu'à ce que la forêt soit libre de tous herbivores. Et là, ô miracle, cette plante pousse aussi par terre. En fait, il y avait une telle pression d'abroutissement que le seul moyen qu'elle avait pour s'en sortir était de pousser en hauteur. Donc, même si elle peut pousser sur les arbres, elle n'est absolument pas exclusivement épiphyte!


Oui, la couleur est bien violette!

Bon, là aussi faut que je vous raconte la petite anecdote par rapport à cette plante (une fougère?). Si vous regardez bien sur la photo, vous voyez que la tige rampe le long du sol avant de se redresser. Et bien, cette tige peut être immense et faire jusqu'à plus d'1,5 km! Oui, oui!! Quand je vous disais que tout était immense par là-bas!

Une dernière preuve de ceci avant de terminer cette balade en forêt, regardez comme tout le monde se tord le cou pour essayer de voir les oiseaux dans la canopée...



Mais c'est Ellen qui a trouvé la meilleure position pour observer les oiseaux. A retenir si jamais vous êtes vous aussi ammené un jour à aller faire de l'ornitho dans une forêt tropicale! ;-)


Et oui, couché au moins vous vous tordez moins le cou!

Voilà, tout à une fin. Nous avons terminé la ballade en début d'après-midi. Ensuite retour à l'endroit où allait se dérouler le workshop pour la semaine. Fini les vacances. :-( Nous avons attaqué le soir même par une réunion avec tous les encadrants afin de se mettre au point pour le lendemain matin. Mais bon, vous inquiétez pas, je vous ai gardé quand même deux trois trucs sous le coude pour vous faire languir un peu...

mercredi 6 avril 2011

Hawaii (2/4): la plage!

Le samedi en fin de matinée, nous voici partis pour trouver une plage sympatique. Après quelques virons, nous avons fini par en dégoter une qui valait le détour. Celle-ci est située en zone d'évacuation en cas de tsunami. Bon, en même temps, c'est loin d'être rare à Hawaii.


"Notre" van en arrière-plan. Nous étions 7 dedans!

Le paradis nous attendait à la fin de la route. Avec un drôle de panneau pour signaler que nous étions arrivés à destination:


Les hawaiiens ont de l'humour, non?

Bon, pourquoi un paradis?


- Déjà, parce que cette plage n'est pas du tout touristique. Il y a même un sanctuaire sacré sur la plage.


- Ensuite, parce qu'il n'y a qu'une route pour y accéder et qu'à la fin il n'y a qu'un minuscule parking. Ce qui veut dire que lorsque celui-ci est plein (alors même que la plage est loin d'être bondée) et bien les gens qui arrivent n'ont plus qu'à faire demi-tour. La route pour y accéder faisant facilement 5-6 km et vu qu'il n'y a pas de parking non plus à l'entrée de celle-ci, cela veut dire, en gros, que vous ne serez jamais les uns sur les autres (donc aucune comparaison possible avec certaines plages de la Côte d'Azur par exemple).


- Enfin, et bien, c'est une plage sauvage: sable noir puisque volcanique, palmiers à gogo, entourée par la jungle. Et la couleur de l'eau! Punaise, j'ai rarement vu une eau aussi claire. Bon, je ne connais pas les eaux des Caraïbes mais même Mitch et Ellen, qui sont déjà allés plusieurs fois dans les Caraïbes justement, ont dit qu'ils n'avaient jamais vu une eau aussi claire. Je vous laisse découvrir tout ça...


Oui, oui, ce sont bien les anciennes coulées de lave que vous voyez...


Pas grand monde, hein?


Bon, par contre, pas moyen de passer inaperçus et prétendre qu'on habite ici. Notre couleur de peau parle pour nous!


Oui, oui, Ellen est super blanche. Mais bon, pour le coup, elle a presque la même couleur que l'eau!


La suite est tout bêtement géniale. Nous avions deux masques et tubas au total. Dont un qui était avec une correction pour la myopie. Donc même si cela n'était pas tout à fait adapté à ma vue, cela m'a permis de bien plus en profiter et surtout de me dire que c'est le truc à acheter dans le futur. C'est trop génial!


Bon, bien évidemment je n'ai pas de photos des fonds marins puisque je n'ai pas d'appareil photo qui va sous l'eau mais pffff! Comme je vous disais, rien que pour ça, je crois que finalement je ne regrette pas trop ce court séjour. C'était tout bonnement magique. Et pas besoin d'aller super loin. Il suffit de s'éloigner de 3 m (bon, allez, peut être 4) pour s'en mettre déjà plein les mirettes. Sans mentir, j'ai du voir une trentaine d'espèces de poissons, multicolores bien évidemment. J'ai même vu une espèce qui avait toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Je ne savais même pas que c'était possible. Bref, à vous en couper le souffle et à ne pas vouloir sortir de l'eau. Mais bon, fallait bien faire tourner le masque et le tuba pour que tout le monde puisse en profiter!


Grande première aussi: l'observation de tortues aquatiques, des tortues vertes pour être plus précise. Et là, pour le coup à nos pieds. Elles étaient en train de se nourrir sur des rochers qui étaient au bord de l'eau. Mais quand je dis au bord, c'est au bord. Elles étaient même embarquées à des moments par les vagues et venaient "s'échouer" pour repartir ensuite avec le ressac. Truc de dingue. Et pas farouches pour deux sous. Genre, rien à faire de nous! Résultat, j'ai réussi à prendre quelques photos depuis le bord.








Magnifique, non?


Malheureusement après 3h sur place, il faut lever le camp. Bouh, c'était trop court!!! Je veux rester!! Mais bon, retour sur Kona pour déposer Steeve qui restait encore une nuit sur place, deux-trois emplettes aux marchés pour acheter des fruits frais pour la semaine puis nous avons tracé sur Volcano Village pour y passer la nuit. Quand même presque 4h de route! Pourquoi? Parce que demain matin, rdv 7h pour faire une ballade ornitho dans la forêt. La suite dans le prochain post ;-)